Florence, assistante de gestion RH et référente handicap

Chaque année, une Semaine Qualité de Vie au Travail (SQVT) est organisée en France sous l’impulsion de l’Agence Nationale d’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT).

Cette année la SQVT est proposée du 16 au 20 juin autour du thème « Parler du travail, c’est productif ! ». Comme l’an dernier, la Communauté d'Agglomération souhaite s’inscrire dans ce cadre en initiant une action en faveur de l’interconnaissance et faisant le lien avec les priorités du projet de territoire.
Quatre portraits de collègues exerçant un métier de coopération et d’écoute vous seront proposés pendant cette quinzaine.

Commençons notre série avec Florence, assistante de gestion RH – référente handicap.

Florence est entrée à l’Agglo de Béthune-Bruay en 2017 dans le contexte de la fusion. Elle avait fait la première partie de sa carrière à la Direction Régionale des Affaires Culturelles puis à la communauté Artois-Lys en tant qu’Assistante de direction au sein du service RH.

C’est suite à l’obtention de mon concours de rédacteur en 2021 que je suis devenue assistante de gestion RH - référente handicap. Auparavant, mes collègues en assumaient chacun une partie ; et puis la volonté de mieux accompagner les agents en situation de handicap a conduit l’agglomération à me proposer cette mission.

Un métier entre technicité, humanisme et éthique

Florence est la référente sur le handicap de la DRH pour les 1 200 agents de la collectivité. Elle occupe un rôle clé à la croisée de plusieurs enjeux humains, sociaux et organisationnels. Le métier implique à la fois une bonne connaissance des réglementations et une forte dimension relationnelle et éthique. 
Elle sensibilise, oriente, rassure et accompagne les agents dans leur procédure de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). L’objectif est de préserver leur santé et de mettre en place, quand cela est nécessaire, des mesures compensatoires tout en garantissant la confidentialité.

La première interlocutrice sur des sujets sensibles

Parler d’une gêne professionnelle liée au handicap demeure une démarche personnelle, volontaire et qui peut nécessiter un temps d’acceptation. Surdité, mal de dos, douleurs chroniques, problèmes articulaires ou respiratoires… les agents souffrant de tels troubles peuvent éprouver une gêne voire une honte.

Il y a le secret médical et l’agent n’est pas tenu de me dire quelle est sa pathologie. La première fois qu’on lui parle de RQTH, c’est souvent un bouleversement. On craint d’être stigmatisé, d’être traité différemment. On a peur que la déclaration ait des conséquences sur la suite de son parcours professionnel : mise au placard, licenciement...

C’est là que débute le travail d’écoute active et de pédagogie. Il faut les informer des possibilités d’aménagement du poste de travail et de reclassement, du droit aux aides, de l’intérêt pour leur retraite…

Et puis une fois qu’ils ont accepté et compris l’intérêt de se déclarer, les choses s’apaisent.

La référente handicap, en somme, doit prendre en compte les besoins spécifiques du travailleur en situation de handicap et l’accompagner à la fois administrativement et humainement pour le maintenir dans l’emploi.